Fleur Kuhn
Fleur Kuhn, qu’on appelle aussi depuis quelques années Blumke, a découvert l’existence de la littérature yiddish à l’âge de 18 ans, lorsqu’un heureux hasard lui a mis entre les mains le roman Shosha d’Isaac Bashevis Singer. Intriguée par cette première rencontre, elle commence un an plus tard à suivre les cours de Carole Ksiazenicer-Matheron à l’université Paris III, cours qui, année après année, lui ouvrent de nouveaux aspects de ce monde jusque-là inconnu. Peu à peu, elle poursuit donc ses lectures de Singer, découvre la littérature yiddish américaine, continue avec Isroel Rabon, Lamed Shapiro, Sholem-Aleykhem…
Quelques années plus tard, au moment de commencer son doctorat en littérature comparée, elle s’inscrit à l’Institut national des langues et civilisations orientales, où elle suit les cours de yiddish de Yitskhok Niborski. Très rapidement, elle s’investit dans cet apprentissage, impatiente d’acquérir une maîtrise suffisante pour pouvoir lire en langue originale des œuvres qu’elle ne connaît encore qu’en traduction. L’été suivant, elle participe donc au cours d’été annuellement organisé à l’université de Vilnius et poursuit ensuite sa formation à la Maison de la culture yiddish, à la fois pendant les séminaires mensuels et pendant les cours intensifs du mois de juillet.
Fleur est l’auteur d’une thèse intitulée Les Métamorphoses romanesques de la mémoire juive : entre imitation et subversion, qui porte entre autre sur Isaac Bashevis Singer et Joseph Opatoshu.
Depuis 2010, elle anime l’une des classes de la Kindershul. Depuis 2013, elle enseigne également le yiddish aux adultes débutants. Elle est chargée de l’atelier de littérature yiddish en langue française, et coopère à la préparation du magazine bimensuel Mishmash, produit par la Maison et diffusé sur les ondes de Radio Shalom Dijon.
Langues parlées : français, anglais, yiddish, quelques balbutiements d’hébreu et d’italien.